FACE à MES JUGES
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RÉSUMÉ
Serge Dubière se retrouve en Cour d’Assises pour le meurtre de son épouse. Il espère autant de ce procès qu’il ne le craint. Complètement saoul au moment du crime, il ignore s’il a commis les faits qui lui sont reprochés, et souhaite dès lors que la Justice fasse la lumière sur ce qui s’est exactement produit.
De nombreux témoins défilent à la barre, exprimant l’opinion qu’ils ont réellement de lui. Ses amis, ses relations et ses propres enfants témoignent tour à tour afin de contribuer à construire la vérité. Les sentiments profonds se révèlent, parfois attendus, souvent étonnants.
Mais ce qui frappe surtout l’accusé, c’est l’interprétation diamétralement opposée donnée à des mêmes événements, selon qu’on porte l’accusation ou qu’on soutient la défense. Et l’exhumation de faits mineurs qui sont exploités à charge ou à décharge, en leur donnant une signification qui leur est, la plupart du temps, totalement étrangère.
Personne ne sort indemne d’une pareille expérience.
Elle traumatise presque tous les intervenants.
Et quand Dame Justice se permet enfin de trancher, et qu’un ultime rebondissement vient la contredire, c’est la crainte qui s’installe. Crainte qui devient peur d’être un jour partie prenante d’un procès de ce type, que ce soit au titre de juré appelé à se prononcer sur une éventuelle culpabilité, ou même à celui de simple témoin auquel Ministère public et défense arrachent des confidences ou des impressions qu’ils tronquent ou développent en fonction de leur utilité pour leur cause.
Peur qui se mue en terreur de se trouver dans le box fatidique, son sort confié à des gens honnêtes mais forcément sensibles à certains arguments plutôt qu’à d’autres, qui examinent les faits à travers leur propre vécu et leur éducation, qui sont intransigeants ou malléables, mais jamais à l’abri d’une erreur d’interprétation.
Toute la différence entre condamnation et acquittement.
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